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Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:32

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 121
Un chargement de .223 Remington avec balles lourdes dans un AR-15 avec canon d'au moins 50 cm de long avec un pas de rayures adapté permet d'étonnantes performances sur cibles à longue distance

Encore un article sur le rechargement du .223 Remington ! Celui-ci a pour objet quelques conseils et rappels utiles pour le rechargeur néophyte ou expérimenté.
Le succès rencontré par les AR-15 en compétition TAR n’est aujourd’hui plus à démontrer. Cela fait bien  longtemps que les compétiteurs américains de High Power ont (re)découvert les avantages d'une balle relativement légère mais avec un bon équilibre entre vitesse et coefficient balistique élevés. Malgré la pléthore d'offres de munitions manufacturées à prix abordables, leur disponibilité reste parfois aléatoire. Le rechargement constitue donc toujours une alternative intéressante, à condition d’adapter procédures et composants spécifiques aux armes semi-automatiques en général, et à l’AR-15 en particulier, les clones d'AR-15 représentant la majorité de ces armes en France

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 2617
Quelques projectiles de diamètre .224''

Hormis leurs marquages, il est bien difficile de différencier à l’œil nu des munitions de 5,56 mm OTAN militaires, des .223 Remington civiles. Des différences existent cependant et sont à prendre en considération, principalement pour raison de sécurité.

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:32

Quelques considérations pour le rechargement des armes semi-automatiques

Le rechargement des cartouches destinées aux armes semi-automatiques nécessite des procédures particulières et obéit à des règles spécifiques. Bien évidemment, la première de ces règles est de toujours privilégier la sécurité à tout autre aspect. Est-il besoin de rappeler que la sécurité est prioritaire sur la précision ou sur la vitesse ?

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 221
Les inserts Hornady se montant sur le pied à coulisse donnent des résultats plus constants qu'une mesure prenant appui sur l'extrémité supérieure du projectile

Le fonctionnement d’une arme semi-automatique implique des contraintes bien plus importantes pour les munitions, que celui d’une arme à répétition. L’extraction rapide de la cartouche hors du magasin par le retour de l’ensemble mobile, puis le chambrage brusque dans le canon impliquent une préparation soigneuse des étuis. Il est absolument indispensable de procéder à un recalibrage intégral de toutes les douilles destinées à être tirées dans une arme semi-automatique. Le recalibrage partiel, tel que pratiqué communément dans les armes à répétition afin d’en améliorer la précision, est strictement à proscrire. Une cartouche dont la douille a été insuffisamment recalibrée peut entraîner un coincement de la munition dans la chambre. L’opération de chambrage s’effectuant de manière violente, le percuteur d'un AR-15, laissé libre dans son canal, contacte par inertie l’amorce et risque de la faire détonner. Il peut s’ensuivre un « Slam Fire » ou départ de coup intempestif inadmissible en concours comme à l’entraînement. Des cartouches insuffisamment recalibrées peuvent entraîner des surpressions (amorce percée ou éjectée, logement d’amorce agrandi ou ovalisé) voire des incidents plus graves si le verrouillage ne s’est pas effectué en totalité (rupture de culot, déverrouillage de la culasse impossible, etc…).

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 2717
Matrices de recalibrage de .223 Remington, de gauche à droite : FL Hornady, FL Forster Bonanza, de collet Redding, FL type « S » Redding

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:33

Le maintien du projectile dans le collet doit être suffisant afin d’empêcher la balle de rentrer dans l’étui au moment du cycle d’alimentation ou de sortir de celui-ci lors du chambrage jusqu'à contacter les rayures. Toutes les balles militaires et de nombreuses balles de chasse comportent une gorge de sertissage. Essentiellement de type « Roll Crimp » ou « roulé » sur les matrices de positionnement et d’enfoncement de balles classiques, l’opération de sertissage est obligatoire si la tension du collet est insuffisante. L’outil de marque Lee Precision, Inc, de type « Factory Crimp » équipé d’un mors spécifique à 4 mâchoires permet de réaliser un sertissage sur des balles dépourvues de cannelure telles celles de Match de type pointe creuse et arrière fuyant (Hollow Point Boat Tail ou HPBT autrement dénommées OTM, Open Tip Match).

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 321
Lorsque l'on fait fait varier fréquemment le type de projectile, un positionneur muni d'un réglage micrométrique permet de retrouver rapidement et avec précision ses réglages

Toujours pour raison de sécurité, la longueur totale de la cartouche doit être adaptée à la longueur interne du magasin et de même à la longueur de la prise de rayures de la chambre. En pratique, la longueur totale maximale de cartouche selon le tracé C.I.P., est de 57,4 mm (dimension L6) et ne devra pas être dépassée dans le cas d’une utilisation exclusivement semi-automatique. Une cartouche trop longue provoquera au mieux un défaut d’alimentation par blocage dans le chargeur, au pire un phénomène de surpression en cas de contact avec les rayures. En cas d’alimentation manuelle de l’AR-15 avec un chargeur muni d’une planchette Sinclair International ou d’un chargeur SLED, cette longueur totale peut être dépassée à la seule condition que la balle ne contacte pas les rayures. Il s’agit là d’un cas bien spécifique concernant, pour l’essentiel, les balles lourdes à fort coefficient balistique destinées au tir à longue distance.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 2817
Matrices de positionnement et d'enfoncement des balles en .223 Remington, à gauche Hornady, à droite Forster Bonanza

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:33

Ne disposant pas de ressort de rappel, le percuteur des AR-15 est libre dans son canal. L’examen de douilles amorcées et recalibrées puis extraites après chambrage dans un AR-15 présente de façon presque systématique une légère indentation provoquée par le percuteur. Pour éviter une percussion intempestive de l’amorce, Il est essentiel que celle-ci soit correctement assujettie dans son logement. Un retrait de 0,2 mm de l’amorce par rapport à la tranche arrière du culot de la douille constitue la norme de sécurité habituelle. L’utilisation d’amorces moins sensibles à la percussion, tels que les amorces de marque CCI 41 pour les douilles munies d’un logement de type Small Rifle, est à privilégier. La raréfaction de ce type d'amorce peut être compensée par l'utilisation d'amorces RWS 4033, censée être plus dures que la moyenne. Une amorce ne peut être correctement positionnée dans son logement que si celui-ci comporte des dimensions adéquates. Des outils spécifiques permettent de nettoyer et remettre à la côte les logements d’amorce ayant une profondeur trop faible. Si le logement d’amorce est ovalisé ou déformé, la douille doit être immédiatement écartée et détruite. Si plusieurs douilles du même lot comportent les mêmes défauts, tout le lot est à détruire. Le nettoyage du logement d'amorce a ici toute son importance. L'utilisation de brosses adéquates convient parfaitement, mais avec la contrainte de passer un certain temps à traiter individuellement chacun des étuis. L'emploi d'un Tumbler humide facilite grandement la tâche sans toutefois être exempt de défaut (coinçage d'aiguilles inox dans le logement).

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 421
La presse Foster Bonanza Co-Ax a de multiples avantages par rapport à celle classique à bâti en « O », cependant il convient de changer le sens des mâchoires de maintien d'étui lorsque l'on passe d'un calibre au culot au standard .308 Winchester au .223 Remington plus réduit

Au fur et à mesure des tirs, les douilles travaillent : elles gonflent, sont soumises à de fortes températures, et des chocs violents, elles s’écrouissent… L’allongement est notoirement aggravé par l’opération de recalibrage intégral. La vérification de la longueur totale de la douille (côte L3 du tracé C.I.P.) fixée à 44,7 mm pour le .223 Remington / 5,56x45 OTAN, est obligatoire après chaque recalibrage. Le principe de précaution implique un raccourcissement de la longueur totale de la douille afin d’obtenir une valeur comprise entre 44,4 et 44,6 mm, soit entre 0,1 mm et 0,3 mm en deçà de la côte maximale admise par la C.I.P. La régularité de la longueur obtenue a une conséquence directe en termes de dispersion et de montée de pression, lorsque les projectiles sont par la suite sertis.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 2917
Matrice de positionnement et d'enfoncement des balles en .223 Remington Forster Bonanza démontée sommairement

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:33

Le rechargement successif de mêmes douilles est limité, concernant les armes semi-automatiques comparées aux armes à répétition. Dans ces dernières, la durée de vie des étuis peut se prolonger au-delà de 20 rechargements sans problème spécifique. Il n’en est pas de même pour les fusils semi-auto. Les contraintes bien plus importantes subies par les étuis, tant au moment du tir qu’au recalibrage intégral, devraient limiter leur emploi à trois rechargements au maximum. Cette norme est cependant à relativiser dans le cas de l'AR-15, même si les règles de prudence impliquent de ne pas dépasser ce nombre de réutilisation. La qualité des douilles est ici prépondérante. Au cours de leur fabrication, elles subissent au moins un traitement thermique. Si le collet est rendu plus élastique par recuit, la base de l’étui doit être plus dure afin de maintenir correctement et le plus longtemps possible l’amorce en place. Lorsque la dureté du culot est insuffisante, le diamètre du logement d’amorce s’agrandit et ne peut retenir de façon satisfaisante l’amorce. Outre le problème de défaut de percussion si l’amorce n’est plus en place une fois la cartouche chambrée, une amorce qui se balade dans le mécanisme peut entraîner un enrayage. Si un blocage de la détente met fin à un match, il reste bénin face à une percussion intempestive alors que la cartouche n’est pas totalement chambrée.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 524
Le passage de ses munitions au chronographe est un excellent moyen pour savoir si le chargement reste dans les limites de sécurité. Toute vitesse excessive doit immédiatement alerter le rechargeur, sous réserve que le chronographe prenne correctement la mesure

La réutilisation de douilles en acier (de marques Barnault, Wolf) ou en acier laqué (L.M.) est à déconseiller fortement dans un AR-15. Le tir intensif de cartouches neuves est aussi à limiter même si la cadence d'une arme semi-automatique n'atteint pas celle d'une automatique. Outre la difficulté concernant les amorces (Berdan sur les douilles de provenance russe et RWS n° 4069 sur les douilles L.M.), le recalibrage d’étuis en acier reste problématique. Les qualités d’élasticité, comme de dureté et de rétractation, sont bien différentes de celles des étuis en laiton. L’utilisation intensive dans un AR-15 de cartouches avec douilles en acier laqué, telles les munitions réglementaires F1 prévues pour le FAMAS et sa chambre cannelée, peut générer des problèmes d’extraction, même avec une chambre de 5,56 OTAN. La douille surchauffée en cas de tir soutenu reste collée dans la chambre de l’AR-15, laquelle n’est pas cannelée. Les conséquences peuvent aller d’une simple rupture d’extracteur à un arrachage du tenon de recul proche de l’extracteur (voir photo).

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 3017
Détail du système de guidage de projectile de la matrice Forster

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:33

Le recalibrage

La munition de .223 Remington / 5,56x45 mm étant très répandue, tous les fabricants de jeu d’outils proposent au moins un type de matrice de recalibrage. Elles se composent, classiquement, du corps de l’outil dans lequel se visse une tige comportant une aiguille de désamorçage, et une olive de recalibrage interne. Sa position peut varier d’une marque à l’autre. Forster Bonanza propose des matrices dont l’olive est montée plus en hauteur sur la tige de désamorçage. Cette caractéristique permet en théorie d’améliorer le centrage de l’olive et donc la concentricité du collet recalibré. La matrice de recalibrage doit être prioritairement employée avec une griffe de maintien d’étui (Shell Holder) de la même marque. Les tolérances de fabrication et la conception des outils entre fabricants étant ce qu’elles sont, le panachage de matrices de recalibrage et de griffes de maintien de marques différentes peut aboutir à des défauts de recalibrage.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 621
La jauge Hornady permet une d'obtenir une bonne approximation la longueur totale de la munition la balle étant au contact des rayures. Avec le système de l'Ar-15, on utiliser de façon indifférenciée l'outil droit ou celui coudé

Quels sont ces défauts ? L’opération de recalibrage consiste à redonner à la douille des dimensions compatibles avec celles de la chambre de l’arme pour laquelle elle est prévue. La méthode classique consiste simplement à visser la matrice jusqu’à ce qu’elle entre fermement en contact avec la griffe de maintien d’étui lorsque le bélier de la presse est en butée, en position haute. Cette pratique permet d’obtenir des douilles dont les côtes sont inférieures au tracé C.I.P. de cartouche maxi. Cependant, toujours pour des questions de tolérances de fabrication, la valeur de recalibrage appliquée à la douille peut être excessive : la matrice va alors refouler l’épaulement de l’étui tout en resserrant le corps sur toute sa circonférence avec un refoulement de l’épaulement supérieur à 0,005 inch, soit 0,12 mm. La valeur de recalibrage ainsi exercée fatiguerait prématurément et inutilement les douilles. Avec un recalibrage excessif, la douille aura tendance à s’étirer au moment du tir de manière trop importante pour épouser les dimensions de la chambre en prenant appui sur la cuvette de tir. Cette élongation se fera au détriment de la base de la douille : la partie située juste au-dessus de la gorge s’allongera ; d'où une réduction de l’épaisseur de laiton à cet endroit. Au cours des tirs suivants, le creux ainsi créé amenuise la paroi de la douille jusqu’à la rupture. Le culot se séparera après quelques rechargements, le corps de l’étui restant collé à la chambre. Même si la pression développée par la cartouche reste dans les tolérances admissibles, sa localisation sur le culot de la douille peut créer un phénomène dynamique qui fera apparaître des signes extérieurs de surpressions : amorces écrasées, traces de l’éjecteur, fuites des gaz de propulsion, etc... Les cas de rupture de culot sont cependant beaucoup moins fréquents avec les cartouches de petite capacité et de calibre réduit, tel que le .223 Remington, comparé au .308 Winchester. Il ne m’a jamais été donné l’occasion d’en constater un seul sur un AR-15.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 3116
RCBS Precision Mic en douille de .223 Remington

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:33

Il est en revanche absolument obligatoire que l’épaulement soit reculé au moins de 0,002 inch, soit 0,05 mm, par rapport à la dimension des douilles venant juste d’être tirées. Il s’agit bien évidemment de respecter la feuillure de la chambre. Dans le cas du .223 Remington, l’espace de feuillure correspond à la distance entre la face avant de la cuvette de tir et le point de la chambre sur lequel prend appui l’épaulement de la douille. Les Américains parlent de « Datum Line » ou ligne médiane située vers le milieu de l’épaulement (base de l'épaulement en norme CIP).

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 718
Il est possible de réaliser soit-même ses propres douilles adaptées à l'outil Hornady avec un taraud au pas de 5/16 par 36 pouces. On obtient ainsi des mesures avec un étui adapté à la chambre de son arme

La détermination des dimensions peut être facilement réalisée à l’aide d’outils spécifiques, tels ceux proposés par RCBS (Precision Mic), les jauges de chambre Wilson ou les inserts montés sur pied à coulisse proposés par Hornady (anciennement Stoney Point). L’utilisation d’au moins un de ces accessoires permet de régler définitivement la matrice de recalibrage. Bien évidemment, ce réglage ne sera valable que pour une seule arme. Il conviendra de procéder à de nouvelles prises de mesures et à un nouveau réglage éventuel de cette la matrice en cas de changement de fusil. La prise de mesure s'effectue entre la face arrière du culot de la douille et la partie de l’épaulement contactant l’outil. Au moins une dizaine de douilles venant d’être tirées doivent être mesurées afin d’obtenir une moyenne valable. A cette moyenne, il suffit de retrancher 0,002 inch (0,05 mm) pour obtenir la dimension optimale des douilles après recalibrage pour la chambre indiquée. La matrice de recalibrage sera vissée sur la presse de façon à ce que son extrémité inférieure contacte la griffe de maintien d’étui. Les douilles sont recalibrées, puis la dimension relevée. En procédant par étape, la matrice de recalibrage est dévissée jusqu’à obtenir la valeur voulue. Une nouvelle prise de mesure sur au moins une dizaine d’étuis nouvellement recalibrés, permettra de confirmer le bon réglage de la matrice.


Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 3215

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:34

La lubrification de l’extérieur des douilles et de l’intérieur de leur collet, est un préalable indispensable avant l’opération de recalibrage. Après avoir longuement utilisé les tapis RCBS ou Redding, j'ai définitivement adopté le lubrifiant Dillon qui s’applique en spray. Un défaut de lubrification se traduit immanquablement par un grippage de la douille dans la matrice, voire un arrachage du culot par la griffe de maintien. L’utilisation d’une olive de recalibrage au carbure de tungstène, proposée en supplément par certains fabricants n’évite pas forcément la lubrification des collets.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 821
Un léger chanfrein de l'intérieur des lèvres du collet est toujours propice à la précision. Des outils adaptés sont proposés comme ici par K&M, Lyman ou Sinclair. La fraise RCBS/Wilson n'a pas le même rôle puisque servant à  l'ébavurage après raccourcissement de la douille

L’utilisation correcte d'une matrice de recalibrage intégral, avec bague interchangeable pour recalibrer le collet, permet en théorie de supprimer l’olive de recalibrage interne montée sur la tige de désamorçage. On évite ainsi le resserrement excessif du collet par la matrice, puis son étirement et son évasement au moment où l’olive est extraite. De plus, le choix de la dimension de la bague permet d’obtenir une tension du collet sur la balle suffisante pour éviter de procéder à l’opération de sertissage, lequel peut générer des problèmes de dispersion. La détermination de la dimension de la bague interchangeable dépend de l’épaisseur des parois du collet de la douille ainsi que du diamètre du projectile. Redding indique sur sa notice une manière empirique et surtout toute théorique de procéder à la détermination de la bonne taille de bague : établir une moyenne après avoir relevé le diamètre du collet, balle en place, de plusieurs cartouches puis retirer 0,002 à 0,003 inch. On obtient ainsi la bonne taille de bague. Si cette méthode peut donner satisfaction, elle n’en reste pas moins simpliste et parfois peu adaptée aux réalités pratiques. En tout état de cause, le choix de la bague devra permettre d’obtenir des cartouches dont le diamètre du collet, balle en place, sera obligatoirement inférieur à 6,43 mm (valeur H1, diamètre au collet à la distance L2, et H2, diamètre à la bouche de la douille à la distance L3 du tracé C.I.P.).

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques Tablea10

Une méthode de détermination plus rationnelle de la taille de la bague interchangeable, mais nécessitant un matériel spécifique, consiste à mesurer à l’aide d’un micromètre à touches plates le diamètre des projectiles choisis, puis l’épaisseur des parois du collet avec un micromètre à touches sphériques sur plusieurs douilles pour définir des moyennes. La force de serrage du collet sur le projectile doit atteindre au moins 0,003 inch pour assurer un maintien correct du projectile au cours du cycle d’alimentation. Il est à noter que la masse et le diamètre relativement faibles des balles de .224’’ comparées à des balles de calibre .308’’ réduisent les risques de déchaussement par inertie du projectile du collet lors du chambrage. La taille de la bague interchangeable sera déterminée en additionnant l’épaisseur des parois au diamètre du projectile, le tout retranché de la valeur de serrage soit 0,003 inch. Pour tenir compte du retrait du laiton on ajoute 0,001 inch.


Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 3316


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Message par cb45400 9/4/2019, 17:34

Cette valeur de serrage est éventuellement à majorer en fonction de l’écrouissage du laiton composant le collet, celui-ci devenant de moins en moins élastique au fur et mesure des tirs. Glen D. ZEDIKER indique cependant que l’utilisation d’une matrice de recalibrage Redding type « S » Full Length avec une aiguille de désamorçage dépourvue de son olive, favorise la formation d’un redan interne à la base du collet (1). J’ai connu effectivement le cas avec deux marques de douilles différentes, utilisées avec un chargement alliant balle lourde et poudre lente. Il convient donc de vérifier systématiquement après chaque recalibrage l’absence de cette bague interne (dénommée « Doughnut » ou beignet) et de la supprimer le cas échéant.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 920
Un logement d'amorce aux bonnes dimensions est nécessaire pour assurer un  positionnement correct de l’amorce, celle-ci ne devant jamais dépasser du culot de la douille

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques Tablea11

Certains rechargeurs font le choix de conserver l'olive de recalibrage interne pour justement remédier ou retarder ce problème. Un argument supplémentaire avancé pour le maintien de l'olive est un éventuel gain de précision : un collet qui n'a pas été tourné extérieurement n'a pas une épaisseur uniforme. Le fait de repousser les irrégularités d'épaisseur de collet à l'extérieur de la douille par le passage intérieur de l'olive pourrait réduire la dispersion. A l'usage, cette méthode m'a donné des résultats variables, la qualité des étuis étant prépondérante.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 3416


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Message par cb45400 9/4/2019, 17:34

La préparation des douilles

Une fois l’opération de recalibrage terminée, il est nécessaire de retirer le lubrifiant des douilles. Une cartouche grasse entraîne immanquablement une majoration de l'effort sur les tenons de verrouillage au moment du tir, due à un frettage insuffisant de l’étui dans la chambre. L'arrivée des Tumblers humides rend à présent cette opération simple et très efficace, tout comme les bacs à ultra-sons. Fini la corvée d'essuyage des douilles...
Lors de la séparation des douilles du granulé de polissage, ou des « pins » en acier oxydable, il conviendra de vérifier qu’aucun grain ou aiguille n’est coincé dans l’évent d’amorçage ou dans le logement d’amorce, de même que les dépôts de lubrifiant aggloméré On peut procéder à un tri par masse des douilles afin de disposer de lots plus homogènes. Le gain de précision reste ténu en fonction de la provenance ou de la marque des douilles et du type de tir pour lesquelles elles sont prévues.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 1020
Les bavures produites par l'emboutissage de l'évent d'amorçage peuvent être utilement retirées avec un accessoire adapté. A gauche l'outil K&M qui a ma préférence, à droite RCBS

Composés généralement de petites brosses métalliques, les outils de nettoyage du logement d'amorce retirent les résidus de combustion. Le Crocogator allie efficacité et faible coût. Les outils de rectifications comportent une fraise qui rectifie le fond du puits d’amorçage. Une butée permet d’obtenir la profondeur correcte. Les fraises Lyman sont en acier rapide, celles proposées par Sinclair ou K&M, en acier au carbure, ont une durée de vie supérieure. Ces fraises peuvent être employées pour le nettoyage mais la dureté des résidus d’amorçage risque de les user prématurément. La rectification s’effectue avant le premier tir. Elle peut être éventuellement renouvelée au cours des tirs suivants par sécurité. Un logement d’amorce de profondeur constante, et dont le fond est d’équerre, assure une percussion régulière. Les logements d’amorce déformés ou ovalisés entraînent systématiquement la mise au rebut de la douille. La durée de vie des douilles dépend de la composition du laiton, de son traitement thermique et des pressions développées par les chargements. Les douilles comportant des parois épaisses, telles la plupart des étuis de 5,56x45 mm militaires, encaissent un niveau supérieur de pression comparées aux productions civiles.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques Tablea12


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Message par cb45400 9/4/2019, 17:34

Certains logements d’amorce sont plus profonds que la moyenne. Il s’agit par exemple des lots anciens de douilles Lapua de .223 Remington. Les outils de rectification utilisés en butée ne permettent pas d’attendre le fond du logement. Idem pour  les douilles de fabrication française GIAT Le Mans (acier ou laiton) prévues pour une amorce RWS spécifique : la n° 5341.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 1119
Pour assurer une alimentation fiable à partir du chargeur, la longueur totale de la munition ne doit pas excéder une certaine limite. Cependant pour être plus proche des rayures, l'enfoncement de ces balles Hornady HPBT de 52 grains ne tient pas compte de la gorge de sertissage tout en restant dans la longueur limite pour ce chargeur

L’ébavurage de l'évent du logement d'amorce peut être propice à la précision. Il n’apporte aucun avantage du point de vue sécurité et reste inutile dans le cas de douilles de bonne qualité dont l’évent est percé (Lapua, Norma) et non embouti. Il est déconseillé de procéder à un chanfrein interne trop important de l’évent : il favoriserait un effet prédominant de l’amorce.
L’inspection visuelle de chaque douille permet d’écarter immédiatement celles présentant un défaut au collet. La détection d’une éventuelle bague interne, prémice d'une future rupture de culot, s’effectue à l’aide d’un trombone coudé, inséré à l’intérieur de l'étui. Il existe aussi des outils proposés par les fabricants de matériels de rechargement destinés à cet usage (RCBS Case Master, Concentricity Gage Sinclair).

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:34

La présence de ce que les Américains nomment un « doughnut », un « beignet » ou redan interne situé à la jonction du collet et de l’épaulement, est génératrice de surpression. Ce redan est créé par le fluage du laiton de la base vers le haut de l’étui au fur et mesure des tirs. Un recalibrage partiel du collet (sans compter une opération de reformage) favorise sa formation. Des fraises spéciales destinées à aléser les collets au bon diamètre interne, à monter sur un raccourcisseur d’étuis, sont proposées par Forster Bonanza ou Wilson. Certains guides, faisant partie d’outils à tourner les collets, disposent aussi à leur extrémité d’une fraise à cet usage, notamment RCBS et K & M.

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Afin de limiter la perte de vitesse lors d'un chargement avec une balle lourde, ici une PPU HPBT de 75 grains, la longueur totale de la cartouche n'est plus compatible avec le chargeur : une alimentation au coup par coup est nécessaire

Une douille tirée, puis recalibrée, a tendance à s’allonger. L’utilisation d’une matrice dépourvue d’une olive de recalibrage interne de type Redding « S » Full Length avec bague interchangeable réduit généralement cet allongement par rapport à un outil classique. La vérification de la longueur totale de l’étui est cependant obligatoire afin de s’assurer qu’elle reste en deçà des normes C.I.P. / S.A.A.M.I. (soit 2,2598 inch ou 57,4 mm).

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:35

Le rechargement

L’amorçage des douilles ne présente aucune difficulté, à partir du moment où les logements d’amorces ont été correctement nettoyés et rectifiés. L’utilisation d’outils manuels permet de mieux percevoir le moment où l’enclume entre en contact avec le fond du logement. Mais l’amorçage en série avec des outils d’établi de qualité donne d’excellents résultats. La sensibilité des systèmes d’amorçage montés sur les presses est moins bonne, avec quelques exceptions cependant tel celui de la Forster Co-AX. Correctement réglé, l’amorçage sur les presses progressives Dillon ne pose aucun problème. L’enfoncement excessif de l’amorce, limité par le contact de la coupelle d’amorçage avec le fond du logement, peut entraîner des défauts de percussion ou des variations d’inflammation. En tout état de cause, l’amorce devra être en retrait de 0,1 à 0,2 mm du culot de douille par sécurité. Les Américains préconisent au moins 0,005 inch (soit 0,127 mm). Une fois la douille amorcée, il suffit de passer le doigt sur le culot : avec un peu d’habitude, il est très facile de constater la différence de niveau entre la surface du culot et l’amorce en retrait. La dureté de la coupelle, le positionnement de l’enclume et la sensibilité de la composition d’amorçage revêtent ici toute leur importance. Un choix judicieux du type d’amorce limitera les risques de percussion intempestive.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 1320
Même si la rupture d'un tenon de verrouillage de la culasse d'un AR-15 avec des munitions à étui acier semble se cantonner à des tirs par rafales, leur utilisation intensive et leur rechargement reste déconseillée

L’utilisation d’amorces de type militaire CCI 41 spécialement renforcées est à privilégier. Cependant, leur rareté en France implique un choix différent. Les amorces classiques proposées tant par CCI que par les autres marques, conviennent. Les tireurs américains aux armes réglementaires ont longtemps donné leur préférence aux amorces Winchester Small Rifle. Elles avaient la réputation d’être équivalentes en dureté à celles employées par l’arsenal de Lake City pour les cartouches de 5,56x45 mm OTAN réglementaires US. La coupelle d’amorçage de celles-ci était de couleur argentée. Suivent les Remington 7 ½, RWS4069, Federal 205M. Les amorces CCI 400 sont de plus en plus employées alors qu’elles ne rencontraient que peu de succès il y a quelques années. Sur un nombre de près de 8 000 cartouches rechargées avec cette amorce, je n’ai connu aucun incident de tir lui étant imputable. Les tireurs US rapportent que les lots plus récents de Remington 7 ½ seraient plus durs que les nouveaux lots Winchester S.R dont la coupelle est de couleur jaune.

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:35

Quelque soit le type de poudre employé, la précision reste tout à fait convenable avec les CCI 400. Chacun se fera une opinion en fonction de ses essais. Sur le tir de plus de 10 000 cartouches rechargées avec des amorces CCI 41, CCI 400, Winchester S.R., RWS n°4069 et CCI BR4 je n’ai pas constaté de différences flagrantes de dispersion pour le tir en condition TAR, ou sur appui avec optique, quel que soit le projectile ou la charge et le type de poudre. L’inflammation s’effectue correctement et les chargements se situant dans une zone de pression moyenne donnent des amorces avec des bords ronds et une marque du percuteur franche, sans reflux de métal. Lors des chargements développant des pressions plus importantes, un début de cratérisation du logement d’amorce est apparu avec les Winchester S.R. d’un lot récent.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 2417
Les balles de 55 grains ont la même masse que la M193 américaine, il est facile de dupliquer les performances de la munition réglementaire même si la contenance des douille civiles est généralement moindre, de gauche à droite : Sierra #1355 FMJ-BT, Sierra #1365 Spitzer BT, Hornady V-Max #22271 et Hornady V-Max #22273

L’amorce CCI BR4 sort cependant du lot lorsqu’il s’agit de tirer des projectiles lourds (69 grains et plus), propulsés par une charge de poudre lente (N140, N540) pour le tir de précision à longue distance. Les amorces CCI 450 conviennent aussi pour ce type de chargement. L’écart-type de vitesse relevé a été cependant supérieur à celui obtenu avec les CCI BR4 lors de mes essais. La vitesse atteinte et sa régularité ont plus d’importance pour ce type de discipline, que pour le TAR ou le High Power (aux distances inférieures à 300 yards) où les qualités du tireur font essentiellement la différence.

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:35

La détermination de la charge de poudre doit s’effectuer avec discernement. L’interprétation des tables de chargement publiées par les professionnels est à mener avec prudence. Un AR-15 est un fusil semi-automatique soumis au moment du tir à des contraintes mécaniques bien différentes de celle d’une arme à verrou. On ne peut donc employer des charges données pour maximales dans les tables (ce qui est toujours déconseillé) sans procéder à des essais préalables. Le fabricant de balles Sierra propose d’ailleurs deux tables de chargement pour le .223 Remington : une, générale pour les armes à verrou, et une seconde, spécifique aux AR-15 avec des charges minorées.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 1420
Des balles adaptées au tir à courte et moyenne distance, de gauche à droite : Hornady #2278 HPBT 68 grains avec gorge de sertissage, Lapua Scenar OTM GB501 69 grains, sans et avec traitement au bisulfure de molybdène, Sierra MatchKing #1380 HPBT de 69 grains


La cartouche de .223 Remington démontre une excellente flexibilité avec les poudres sphériques ou tubulaires dont la vivacité est compatible avec ce calibre. La gamme Vectan proposée par Nobel Sports compte des poudres sphériques écrasées (SP 10 et Sp 7), sphérique (SP 9) et tubulaires (Tubal 2000 et Tubal 3000). Il existe une controverse concernant les poudres sphériques et sphériques écrasées qui sont des doubles bases. Elles seraient censées user prématurément les canons comparées aux poudres tubulaires à simple base. En pratique, cette affirmation est bien difficile à confirmer, certains affirmant exactement le contraire. L’érosion du cône de raccordement et des premiers centimètres de la prise de rayures est la conséquence principale de « l’effet de chalumeau » provoqué par les hautes températures lors de l’inflammation de la charge de poudre. L’aspect physique des grains de poudre (sphères et bâtonnets) pourrait avoir une influence supplémentaire sur l’érosion de cette partie du canon. Seules des études comparatives poussées, réalisées dans les mêmes conditions sur plusieurs canons et sur quelques milliers de cartouches, pourraient donner un avis objectif sur la question. A ma connaissance ces études n’ont pas été réalisées. En pratique, j’ai alterné l’utilisation de poudres sphériques et tubulaires sur deux de mes canons en .223 Remington (entre autres) sans qu’il soit possible de déterminer si un type de poudre est plus abrasif que l’autre.

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:35

L’avantage indéniable des poudres sphériques et sphériques écrasées est de permettre un dosage volumétrique régulier, sans à-coup. Les poudres tubulaires peuvent provoquer une manœuvre moins souple du levier de la doseuse, les grains pouvant se coincer entre la chambre à poudre et le conduit d’alimentation de la doseuse. Cette facilité d’utilisation est d’ailleurs largement exploitée dans les chargements commerciaux et militaires, la très grande majorité des cartouches OTAN de 5,56x45 mm étant chargée avec une poudre sphérique ou sphérique écrasée. R. MALFATTI cite dans ses différents manuels de rechargement la GBse 85 comme étant la même poudre que de la Vectan SP 9, pour les chargements militaires de 7,62x51 OTAN.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 2316
La jauge RCBS Precision Mic est l'outil le plus simple pour déterminer le réglage adéquat de la matrice de recalibrage intégral pour obtenir un recalibrage partiel

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:36

Les dimensions des grains des poudres tubulaires françaises sont légèrement plus importantes que celles des poudres finlandaises.
Les poudres Vithavuori N120, N130, N133, N135, N140, N530 et N540 sont les mieux adaptées au chargement des cartouches de .223 Remington. On dispose ainsi de 5 poudres françaises contre 7 poudres finlandaises, toutes des tubulaires. La série N500 des poudres Vithavuori est dénommée « haute énergie» par l’ajout de nitroglycérine aux composés simple base classique. Selon le fabricant, elle donne des vitesses supérieures à leur équivalent de la série N100 à pression égale. Elles ne sont pas censées atteindre des températures d’inflammation supérieures, néfastes à la durée de vie du cône de raccordement et de la prise de rayures.
Les produits Reload Swiss, du Groupe Nitrochimie, sont à présent régulièrement commercialisés en France. Les poudres les plus adaptées au rechargement du .223 Remington sont les RS40, RS50 et RS52. Plus récemment la société Alpha Précision, située en Moselle, a pris l'heureuse initiative d'importer les poudes Lovex, IMR et Hodgdon, ce qui accroît sensiblement le choix en matières propulsives…

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 1519
Pour le tir à longue distance (au delà de 600 mètres), les balles lourdes à fort coefficient balistique sont privilégiées, de gauche à droite : Sierra MatchKing #9390 HPBT de 80 grains, PPU HPBT de 75 grains, Hornady A-Max #22792 de 75 grains, sans et avec traitement au bisulfure de molybdène. Le dernier projectile a perdu sa coiffe en polymère lors du traitement MoS2

Le choix de la poudre s’effectue d’abord en fonction de la masse du projectile et ensuite de la longueur du canon. Un canon long, permettra une meilleure combustion d’une charge de poudre lente telle  la SP 7 ou la N140. Un canon court (14,5 pouces ou moins de 40 centimètres) ne permettra pas une inflammation optimale de cette même charge de poudre et il conviendra de porter son choix sur une poudre plus vive. Les poudres lentes sont mieux adaptées au chargement des cartouches avec des balles lourdes. La N133 est extrêmement polyvalente et s’adapte aussi bien aux chargements avec balles légères dans un canon court, qu'avec balles lourdes dans un canon long. La N140 fonctionne particulièrement bien avec des balles d’une masse égale ou supérieure à 75 grains (4,86 grammes).

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:36

Plutôt que de présenter des tables de chargements qui ne seraient valables que dans les armes d’essais, j’ai préféré présenter un tableau comportant un type de balle, les poudres adaptées et des plages de vitesses normales. Ces charges de poudres constituent un minimum, il est donc, en principe, inutile de procéder à une baisse de 10 % comme habituellement. La plage de vitesse s’entend dans un canon de 20 pouces (51 cm), longueur standard du canon du M16A2 réglementaire.
La différence d’épaisseur des parois et du fond de l’étui, qui se traduit par une différence de masse, est à prendre en considération lors de la détermination de la charge de poudre. En effet, le volume de chambre à poudre est directement corrélé à la masse de la douille.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques Presse10
Le recalibrage partiel ou de collet est à éviter avec tout système d'arme semi-automatique, à levier de sous-garde ou rectilinéaire


Certaines marques ont la faveur des tireurs de High Power américains. Ceux-ci, grands consommateurs de cartouches de .223 Remington, on développé une expérience reconnue en la matière. Les douilles civiles de marque Winchester sont parmi les plus utilisées. Leur large volume interne et leur dureté leur donnent une durée de vie importante. Les douilles Remington sont un peu moins dures avec des parois plus épaisses. La dureté de celles fabriquées par Federal est encore inférieure aux précédentes, tout en étant plus lourdes. La qualité des douilles Lapua, tant en termes de longévité que d’homogénéité, n’est plus à faire : leur coût élevé constitue leur principal handicap. Elles sont à réserver principalement au tir de précision et aux matchs TAR importants.

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:36

Un  chargement adapté à sa destination

On peut distinguer plusieurs applications pour le rechargement à but sportif des munitions de .223 Remington destinées à l’AR-15. Écartons tout de suite le tir de Varmint, si populaire aux États Unis mais infiniment moins praticable dans nos contrées. Pour mémoire, les tireurs de Varmint privilégient des balles légères, de 40 à 55 grains (2,59 à 3,56 grammes) avec une vélocité maximale. Il s’agit d’obtenir la meilleure vitesse résiduelle possible au moment de l’impact sur le gibier, afin de le tuer instantanément et ne pas le faire souffrir. Les distances de tir doivent rester raisonnablement courtes pour du .223 Remington avec balles légères (moins de 300 m) ce qui permet d’avoir un tir tendu avec un minimum de correction de trajectoire. L’utilisation de douilles avec un important volume interne revêt ici toute son importance. Les balles de type pointe creuse, assurant une expansion très rapide, relèvent d'une conception et procurent des résultats en cible différents des véritables balles de match HPBT (gamme GameKing de Sierra).

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 1718
Principalement destinées au tir à courte distance, les balles d'une masse inférieure à 55 grains peuvent cependant bien se comporter à moyenne distance, à la condition que le vent ne soit pas trop présent, de gauche à droite : Sierra MatchKing #1410 HPBT de 52 grains,  Hornady #2249 HPBT 52 grains,  Hornady #22492 A-Max 52 grains avec et sans traitement moly, Hornady #2250 HP base plate 52 grains, Hornady #2270 Spitzer base plate 60 grains, Speer #1036 HPBT 52 grains et Hornady #2249 HPBT 52 grains avec gorge de sertissage

Le pas de rayures du canon doit être adapté à la masse et à la forme de la balle. La vitesse joue aussi un rôle lors de la stabilisation du projectile.
Le fonctionnement semi-automatique des AR-15 implique une restriction d’utilisation du type de balle. Lors du cycle d’alimentation, l’extrémité supérieure du projectile doit être, de préférence, de profil ogival, qu’il soit tangent ou sécant, afin de ne pas bloquer la cartouche dans la rampe d'alimentation. Les balles disposant d’un opercule en matière synthétique, telles que les balles A-Max, sont à éviter. Il en est de même des projectiles de chasse pourvus d’une extrémité laissant apparaître le noyau de plomb (Soft Nose).


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Message par cb45400 9/4/2019, 17:36

Pour le TAR, High Power ou T.L.D.

En France, les AR-15 sont pour l’essentiel utilisés en compétition TAR ou High Power, en tir à longue distance (T.L.D.) et en tir dynamique ou fun tir.
Les catégories 816 (fusils semi-automatiques petit calibre) et 812 (fusils modifiés) du tir aux armes réglementaires (TAR)se tirent à 200 mètres. A cette distance, l’utilisation d’un projectile lourd à fort coefficient balistique ne se justifie pas. Sauf à tirer dans des conditions climatiques dégradées avec un fort vent latéral, les balles d’une masse de 52 à 69 grains conviennent parfaitement. Les balles de match de type HPBT donnent en pratique, et fort logiquement, les meilleurs résultats en termes de dispersion. Les balles Sierra MatchKing # 1410 de 52 grains et # 1380 de 69 grains constituent la référence. Les équivalents chez Speer et Hornady donnent des résultats semblables, les charges de poudre étant pratiquement interchangeables. Hornady propose une version comportant une gorge de sertissage sur ses balles HPBT de 52 gr et 68 gr (3,37 à 4,47 g), ce qui est inhabituel sur des projectiles de ce type. Pour une même masse et type de balle, les chargements peuvent être différents, conséquence de la différence de pression de forcement due à l’étendue de la surface de la balle en contact avec les rayures. Citons, par exemple, le cas des balles Sierra MatchKing # 1380 et Lapua Scenar GB 501 toutes deux de type HPBT de 69 grains : la surface en contact des balles Lapua est plus importante que celle des Sierra, ce qui induit une pression supérieure à charge de poudre et enfoncement égaux : il conviendra donc de réduire la charge de poudre. Une dispersion de l’ordre de 1 minute à 1 minute et demi d’angle (soit environ 6 à 9 cm à 200 mètres) est tout à fait réalisable en conditions TAR.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 1818
A gauche, matrice de recalibrage de collet Redding. Elle peut être employée de façon complémentaire avec le Body Die Redding de droite qui ne fait que repousser l'épaulement et rétreindre le corps de la douille

Le High Power se tirant normalement jusqu’à 600 yards, voire 900 et 1 000 yards, l’utilisation de balles plus lourdes se justifie. La plus employée au-delà de 300 yards est sans doute la Sierra MatchKing # 1477 de 77 gr (4,99 g). Il s’agit d’ailleurs du projectile retenu pour la cartouche réglementaire américaine MK 262 Mod 0, 5,56x45 mm 77 grains Long Range du SPR (Special Purpose Receiver/Rifle) équipant certains tireurs des forces spéciales U.S. Les balles de 80 grains (5,18 g) expriment tout leur potentiel passé 600 yards, la principale contrainte étant le faible nombre de stands de tir offrant cette distance en France.

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:36

Le tir à moyenne et longue distance (plus de 600 m) est parfaitement possible avec un AR-15. Celui-ci doit cependant disposer d’un canon dont le pas de rayures est compatible avec des balles lourdes (au minimum 9 pouces). Un boîtier Flat Top, permettant de monter une lunette et un canon lourd flottant, peuvent donner d’excellents résultats jusqu’à des distances insoupçonnées. Il n’en demeure pas moins que les projectiles de calibre .224’’ restent sensibles au vent, même affublés de coefficients balistiques flatteurs. Les simulations balistiques basées sur la fonction G1 s’éloignent parfois sensiblement des réalités du terrain, pour ce qui est de la dérive au vent.

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La matrice de recalibrage intégrale Redding avec bague interchangeables permet de régler précisément la tension du collet. La tige de désamorçage peut être équipé d'une olive de recalibrage interne ou s'en passer pour limiter le travail sur la douille

Concernant l’emploi de balles lourdes dans un AR-15, la longueur totale de la munition finie, et donc la valeur d’enfoncement du projectile, a une grande importance. Plus la balle sera enfoncée dans l’étui, plus le volume de la chambre à poudre sera réduit. Cette réduction de volume entraîne une augmentation de la pression maximale développée par le chargement. Jouer sur l’enfoncement du projectile permet de varier le volume de la chambre à poudre. Dans le cas de l’utilisation de l’AR-15, le tireur a deux solutions : soit employer l’arme en mode semi-automatique, le fusil étant alimenté normalement par le chargeur, soit tirer au coup par coup, l’arme étant alimentée manuellement. Dans ce cas les cartouches sont posées individuellement sur la planchette du chargeur, leur longueur empêchant une alimentation normale. L’utilisation semi-automatique du fusil implique de respecter  la longueur maximale des cartouches acceptées par le chargeur. Celui de l'’AR-15 a une dimension interne acceptant des cartouches d’une longueur de 57,4 mm, soit le maximum S.A.A.M.I. et C.I.P.

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:36

Il est tout de même préférable de siéger ses balles pour obtenir une longueur totale de 57 mm, pour un fonctionnement  correct en tir semi-automatique. Le positionnement de la balle reste cependant dépendant des cotes de la chambre et, notamment, de la longueur du cône de raccordement. Si celui-ci est trop court, la balle entrera en contact avec les rayures : ce qui ne manquera pas de générer une augmentation de la pression. C’est pourquoi des alésoirs de chambres (reamers) spécifiques existent. Ils permettent d’obtenir des chambres avec un cône de raccordement suffisamment long pour l’utilisation de balles lourdes siégées de façon à excéder la longueur maximale de 57,4 mm.

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La matrice de positionnement et d'enfoncement des balles Hornady possède une chambre flottante. Celle-ci est cependant beaucoup moins élaborée et n'a pas les mêmes tolérances que le modèle « Ultra » de Forster Bonanza

Le volume de la chambre à poudre est ainsi accru, ce qui autorise une augmentation de la charge et un gain de vitesse. Ce gain de vitesse n’est pas systématique et seuls des essais permettent d’en confirmer la réalité. Les balles les plus lourdes disponibles en diamètre .224’’ sont actuellement de 90 grains (abstraction faite des projectiles P.R.L., Powell River Laboratories, de 87 et 100 grains (5,63 à 6,48 grammes) avec noyau en tungstène introuvables en France et hors de prix). Elles nécessitent un pas de rayures de 6,5 pouces au tour pour être stabilisées aux vitesses raisonnablement obtenues dans un canon standard de 20 pouces. Le gain de coefficient balistique ne constitue pas cependant un avantage indéniable sur les balles de 80 grains, la vitesse initiale étant minorée. Une précision de l’ordre d’une demie à une minute d'angle est envisageable avec un canon match, des munitions adéquates et des conditions météorologiques favorables.


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Message par cb45400 9/4/2019, 17:37

Dernière utilisation de l’AR-15 à titre sportif en France : le tir de loisir ou dynamique (le « plinking » américain, en quelque sorte). Il existe une discipline IPSC spécifique adaptée aux fusils d’assaut outre-atlantique. Elle pourrait être pratiquée en France  moyennant quelques adaptations. Ce type d’activité étant générateur d’une grande consommation de cartouches, celles-ci doivent allier fiabilité et faible coût. L’utilisation de balles de type Full Metal Jacket Boat Tail ou FMJ BT de 55 et 62 grains permet de dupliquer les performances des cartouches militaires aux normes M193 et M855/SS109. Ce type de projectiles étant disponible en quantité et à des prix relativement intéressants (Prvi Partizan), le rechargement sur une presse progressive de type Dillon permet d’obtenir une bonne productivité tout en maîtrisant les coûts. Une précision de l’ordre de 1 à 2 minutes d’angle à 100 mètres (3 à 6 cm) est suffisante et tout à fait réalisable.

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 2017
A gauche, un Trim Die RCBS, traité thermiquement, cet outil permet de limer l'excédent de longueur qui dépasse de sa partie supérieure. Il convient ensuite d'ébavurer l'intérieur et l'extérieur des lèvres du collet

Devant tant d’explications techniques, le lecteur ne doit pas s'effrayer : il s'agit ici de présenter de façon relativement exhaustive les aspects les plus importants du rechargement pour fusils semi-automatique, notamment de la famille des AR-15, pour une pratique en toute sécurité. Contingenté par le nombre de pages, cet article reste incomplet quant à certains aspects du sujet. Ils seront traités à d'autres occasions...

Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 2119
Différentes tiges de désamorçage de .223 Remington et leurs olives de recalibrage, de gauche à droite : Hornady, Forster Bonanza (remarquez la position haute de l'olive), Redding standard et Redding pour simplement maintenir en place l'aiguille de désamorçage sans action sur le collet


(1) The competitive AR15 de Glen D. ZEDIKER aux éditions Zediker Publications, édition juillet 2008.

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Message par cb45400 9/4/2019, 17:43

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Message par Ook 9/4/2019, 19:19

Magistral, comme d'habitude. Encore merci Le rechargement du .223 Remington / 5,56 OTAN pour les fusils semi-automatiques 1666600104
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