Comparatif LabRadar, émission standard / émission basse

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le menu permettant de choisir le type d'émission sur le LabRadar version US

Petite séance dominicale avec ma Ruger Precision Rimfire en .22 LR et le LabRadar version US pour comparer les résultats entre émission standard et émission basse, cette dernière étant réservée au modèle européen.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Petite installation et première série : remarquez le déplacement latéral du groupement sans RDS

Pour les munitions : CCI Standard, SK Rifle Match et SK Standard +.

Quelques avertissements avant de lire ces résultats : la façon dont est exploitée les données revêt une grande importance pour tenter de déterminer un coefficient balistique relativement fiable.
En effet, ce n'est pas parce que le LabRadar affiche à l'écran des vitesses restantes jusqu’à 50 mètres que le résultat est conforme à la réalité.

L'analyse des fichiers au format CSV individualisé par coup indique le SNR, ou signal sur bruit. C'est le meilleur indice de fiabilité de la prise de mesure.
Autant dire que si c'est inférieur à 15 Db, la mesure n'est globalement plus fiable. Il est cependant très fastidieux d'ouvrir chacun des fichiers individualisés, surtout sur des séries de 50 cartouches.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Fichier CSV individualisé : remarquez la colone SNR


Il est beaucoup plus simple d'exploiter le fichier de rapport de la série. Celui-ci comporte les vitesses restantes aux distances programmées initialement. Dans ce cas, il s'agit de V0 (par défaut évidemment), V10, V20, V30, V40 et V50.
En pratique, certaines vitesses affichées à l'écran sont erronées. Il convient donc de procéder à un tri de ces données pour essayer de les fiabiliser au maximum en éliminant les coups « anormaux ».

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Fichier CVS du rapport d'une série complète

De quelle façon déterminer ces coups anormaux ? Il suffit de retravailler le fichier CSV sous un tableur et d'effectuer quelques calculs supplémentaires.

Ainsi je rajoute une feuille de calcul dans laquelle je copie l'ensemble des vitesses restantes de toute la série.
Ensuite j'ajoute des colonnes intermédiaires dans les quelles je rentre une formule de calcul toute simple : une soustraction de la V0 par la V10, de la V10 pour la V20, etc...
En bas de chaque colonne, je rajoute le calcul de l'écart-type et de la moyenne.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le fichiers retravaillé : rajout des colonnes pour obtenir la différence de vitesse tous les 10 mètres, et calcul de la moyenne et de l'écart type pour chaque colonne.

Enfin, l'analyse des moyennes et écart-types, notamment des différences de vitesses de 10 m en 10 m, permet de supprimer les lignes anormales.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Un premier tri...

Je procède par étape, recopiant au fur et à mesure le tableau en ayant éliminé les lignes de convenant pas par distance.

A la fin, on se retrouve avec un nombre de coups retenus plutôt réduit, d'où l'intérêt d'avoir un échantillon le plus important possible (au moins 50 coups).

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Et au final, il ne reste plus grand chose...

En ce qui me concerne, je cherche le coefficient balistique par dichotomie en utilisant le logiciel Applied Ballistics Analytics de Bryan LITZ. Il faut évidemment noter scrupuleusement les données météo lors de la prise de mesure, si possible avec un instrument de mesure correctement étalonné (dans mon cas un Kestrel 5500 étalonné sur la station météo de l'ETBS de Bourges). Le logiciel doit être alimenté avec ces données sous peine de résultats erratiques (garbage in, garbage out !).

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le calcul de coefficient balistique en le faisant varier et en comparant avec les vitesses restantes du fichier CSV épuré

Il faut cependant garder à l'esprit que les résultats restent aléatoires : on a une bonne indication de la vitesse initiale, et un coefficient balistique qui tient à peu près la route. Tout l'intérêt de la chose est de vérifier sur le terrain, c'est à dire en établissant une table de hausse confirmée par le tir sur cible papier, ce coefficient balistique adapté à son arme et sa munition…

Voici les tableaux récapitulatifs des résultats :
L'avant-dernière colonne indique le nombre de coups retenus sur le nombre de coups tirés avec en parenthèse la dernière distance en mètres prises en compte.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Je n'ai pas encore fait de statistiques plus précises de la différence entre l'utilisation du LabRadar en version standard et réduite. Il apparaît cependant que la version « Full Power » permet d'augmenter la distance de 10 à 15 mètres supplémentaires par rapport à la version « Low Power ».
Il n'en demeure pas moins que les résultats, même avec la version réduite, restent tout à fait exploitables, même si des mesures fiables sont très rarement prises jusqu’à 50 mètres pour cette dernière pour le calibre .22 LR.

Que les possesseurs de LabRadar version Europe se rassurent : ça marche quand même, les projectiles de .22 LR étant parmi les plus difficiles à mesurer...